© Service de presse du Président de la Fédération de Russie
Le président russe Vladimir Poutine rencontre les dirigeants des principaux médias des États membres des BRICS.
Le président russe a déclaré, lors d'une réunion ce 18 octobre avec les responsables des principaux médias des pays BRICS, que son pays ne permettrait pas que l'Ukraine se dote d'armes nucléaires.
«Il s'agit d'une dangereuse provocation. Bien entendu, tout pas dans cette direction fera l'objet d'une réaction appropriée», a déclaré Vladimir Poutine avant de poursuivre : «Je peux le dire tout de suite : la Russie ne le permettra en aucun cas». Le président russe a également noté que les dirigeants politiques de l'Ukraine «en ont parlé à plusieurs reprises, même avant que la crise n'entre dans une phase aiguë».
La veille, depuis Bruxelles, Volodymyr Zelensky avait évoqué des propos qu'il aurait tenus avec Donald Trump lors de leur rencontre fin septembre. «Soit l'Ukraine aura des armes nucléaires pour se protéger, soit elle devra faire partie d'une alliance. En dehors de l'OTAN, nous n'avons connaissance d'aucune autre alliance efficace», a-t-il relaté.
Quelques heures plus tard, lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l'OTAN, Zelensky a toutefois nié que l'Ukraine chercherait à fabriquer une arme nucléaire. «Nous n'avons jamais dit que nous nous préparions à créer des armes nucléaires ou quelque chose de ce genre» a-t-il déclaré à la presse.
Un précédent en 2022
En février 2022, Volodymyr Zelensky avait brandi la menace de remettre «en question [...] toutes les décisions prises en 1994», en référence au mémorandum de Budapest par lequel Kiev avait renoncé à l'arsenal nucléaire hérité de l'époque soviétique, si son pays n'obtenait pas des garanties de sécurité satisfaisantes.
«J'engage des consultations dans le cadre du Mémorandum de Budapest. Le ministre des Affaires étrangères est chargé de les convoquer, et si elles n'ont pas lieu à nouveau, ou si leurs résultats ne donnent aucune garantie de sécurité pour notre État, l'Ukraine sera en droit de considérer que le Mémorandum de Budapest ne fonctionne pas, et que toutes les décisions du paquet de 1994 ont été remises en question», avait déclaré Volodymyr Zelensky lors de la Conférence de Münich sur la sécurité, selon des propos rapportés par la presse ukrainienne.
Le 17 octobre, le quotidien allemand Bild relatait qu'un responsable du gouvernement ukrainien, resté anonyme dans l'article, aurait déclaré que Kiev était en mesure de fabriquer une arme nucléaire en «quelques semaines» si l'Ukraine n'était pas admise dans l'OTAN.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a également réagi à ces propos rapportés, estimant que les dirigeants ukrainiens «sont fous et qu'il n'en sortira rien [...] jamais et en aucune circonstance».